Le col de Chamaroux marque la limite des communes d’Anzat le Luguet et de Saint Alyre ès Montagne. Il est curieux de noter que la limite départementale entre le Puy-de-Dôme et le Cantal se situe un bon kilomètre à l’ouest en direction de Montgreleix : les administrations ont hésité elles-aussi à tracer une ligne de partage commune !
Près du sommet du Chamaroux apparaissent ça et là des tâches d’un brun rougeâtre : une légende dit que cet ancien volcan dégage encore une chaleur telle que par endroits la neige n’y tient pas l’hiver et que l’herbe n’y pousse pas ! Il s’agit tout simplement d’affleurements de scories de laves, la terre végétale n’ayant pas résisté à l’érosion.

Quelques fours à pain bâtis en pierre du pays, couverts de lauze sont encore visibles dans la commune d’Anzat le Luguet. Au 19ème siècle les fours à pain se multiplient dans les compagnes. Fours collectifs ou individuels dans des fermes en forme de dôme.

Sur un monticule, dénommé « La Coustasse » sur les plans cadastraux, à 1.070 m d’altitude, se dresse un point stratégique avec une vue à 360° sur le signal du Luguet, le bassin du Lembron, le Livradois, la Margeride et par temps clair le Puy-de-Dôme. Des sondages avaient été réalisés de 1967 à 69 par Louis Buffet, qui venait en vacances au village de Besse à quelques kilomètres de là. Intrigué par l’endroit, il avait alors mis partiellement à jour des murs et découvert des tessons en terre cuite, probablement des débris de toiture de l’époque gallo-romaine. Le site a été occupé par les Celtes lors des invasions entre 1.200 et 800 avant JC
Après l’invasion de la Gaule par l’armée de Jules César en 58 avant JC, il y eut une période d’occupation par les Romains avant une réoccupation par les gens venus de l’est "la configuration laisse à penser qu’il s’agissait d’un lieu de culte de taille modeste, carré avec un déambulatoire autour, qui a dû être détruit au IV e siècle".