La Mairie de Pont-du-Château prend place au sein d’un château datant du 17e siècle qui conserve certains éléments de façade et décors intérieurs d’origine.
À Pont-du-Château, l’ancien château féodal est en partie incendié en 1580 lors d’une épidémie de peste. Un nouveau château est rebâti au 17e siècle pour Guillaume de Montboissier-Beaufort-Canillac (1600-1664), Lieutenant général des armées, Maréchal de Camp, Sénéchal d’Auvergne et Conseiller d’État. Puis, le château est remanié au 18e siècle par Philippe-Claude de Montboissier-Beaufort-Canillac (1715-1797) qui rajoute deux ailes en retour d’équerre dont une pour les écuries. Il aménage un parc au nord de la ville. À la Révolution, tous ces biens sont saisis et la commune acquiert le château et la chapelle, détruite en 1960.

La façade principale rhabille un édifice préexistant. Le pavillon central attire l’attention grâce à l’escalier en fer à cheval, en pierre de Volvic, probablement inspiré de l’escalier du château de Fontainebleau. Ce pavillon italianisant est souligné de balustrades de toit évoquant Versailles. La façade postérieure est celle du 17e siècle. Sa terrasse offre une vue imprenable sur l’Allier et le paysage environnant.

Les décors intérieurs d’origine sont conservés. Dans la salle des blasons, le plafond à la française peint au 17e siècle retrace l’arbre généalogique des Montboissier-Beaufort-Canillac sous forme de 87 blasons où l’on reconnait ceux des deux papes issus de la famille : Clément VI et Grégoire XI. Le salon de compagnie, aujourd’hui salle des mariages, est décoré dans les années 1760, dans un style néo-classique avec boiseries, dessus de portes représentant les quatre saisons, cheminée en marbre et parquet Versailles.

Depuis les tremblements de terre du XVe siècle, les maisons à pans de bois sont devenues rares dans l'agglomération de Clermont Auvergne. A Pont-du-Château, trois de ces maisons sont encore visibles et sont protégées au titre des Monuments Historiques.
Les maisons à pans de bois sont rares sur le territoire de Clermont Auvergne Métropole. Victimes des tremblements de terre de 1477 et 1490, la majorité n’a pas survécu. À la suite de ces destructions, il est d’usage, dès le début du 16e siècle, de construire les habitations en pierre de Volvic.

Aux 12 et 14 rue de l’Hôtel-de-Ville et 1 place de la Liberté, trois de ces maisons sont encore visibles. Elles sont composées de trois niveaux d’élévation. Le premier niveau en pierre de Volvic assure la solidité de l’édifice, et abrite la boutique caractérisée par son arc en anse de panier. Les étages supérieurs, séparés par des sablières, proposent une structure de pans de bois en forme de croix de saint André et verticales dans laquelle sont aménagées les fenêtres. Les espaces entre les pans de bois sont bouchés par le hourdis (maçonnerie légère faite de pierre, briques et chaux) ou le torchis (terre et paille). Les étages sont construits en encorbellement, en surplomb de la rue, de manière à gagner de la place dans l’espace contraint des villes d’origine médiévale. Au 14 de la rue de l’Hôtel-de-Ville, la maison à pans de bois a conservé son mur pare-feu en pierre, à droite de sa façade, qui l’isole de la maison voisine en cas d’incendie. Elles sont inscrites au titre des Monuments Historiques depuis 1962 et 1963.

Quelques autres maisons à pans de bois sont également visibles à Montferrand, telle que la monumentale maison de l’apothicaire, à l’angle des rues Jules Guesde et de la Rodade.